Ça y est, suite à mon précédent article (cf. La Bourse est-elle vraiment risquée ?) tu t’es décidé à investir en bourse. Félicitations ! Ta retraite sera (presque) assurée. L’étape suivante est d’apprendre à investir. Comment faire ? Par quel biais ?
Comment investir en Bourse ?
Pour commencer, il te faut choisir un courtier. C’est-à-dire l’intermédiaire entre toi et le marché : c’est lui qui va transmettre tes ordres aux marchés. Pour cela, tu peux ouvrir un PEA – ou un compte titre – soit auprès ta banque, soit chez un courtier en ligne. Personnellement et par expérience, je te conseille vivement de passer par un courtier en ligne car les frais seront bien moindres.
Lorsque j’ai débuté en bourse, j’ai fait l’erreur d’ouvrir un PEA dans ma banque physique. Celle-ci me facturait 8,5€ par ordre (donc aussi bien à l’achat qu’à la revente). Autant te dire qu’il fallait investir des montants importants si je voulais que l’impact de ces frais soient « limités ». En effet dans ces conditions, impossible de verser seulement 100, 200 ou même 500 € par mois sans les frais ne laminent ta performance. J’ai donc transféré mon PEA chez bourse direct, un courtier en ligne tout à fait sérieux. Les bureaux sont situés en France.
J’en suis ravi : j’utilise leurs services depuis bientôt 3 ans et je n’ai jamais eu aucun problème 😊 Sur cette plateforme, les frais sont 90% moins chers puisque l’ordre de bourse est à 0,99 €. Idéal donc si tu as un petit budget à consacrer à ton épargne. Tu peux également y loger un compte titre, mais je n’ai pas choisi ce courtier, Bourse Direct n’offrant pas les meilleurs tarifs.
Bertrand de “Revenus et Dividendes” partage mon avis sur Bourse Direct en tant que courtier en ligne.
Compte-titre ? PEA ? Késako ?
Alors compte titre, PEA, je te parle peut-être un peu chinois. Nous allons voir ensembles quels sont les spécificités de chacun de ces comptes. Tu pourras ainsi faire ton choix entre l’un ou l’autre, ou pourquoi pas les 2 comme je le fais.
PEA ou Plan Épargne en Action
Commençons par le PEA. Il s’agit d’une enveloppe fiscale qui te permet d’investir en bourse avec une fiscalité plutôt intéressante. En effet au bout de 8 ans, tu ne seras imposé qu’à hauteur de 17,2% sur tes gains. Et uniquement tes gains. De plus, ceux-ci ne sont imposés qu’au moment du retrait. Ainsi si tu perçois des dividendes ou réalises des plus-values, celles-ci ne seront pas imposées. Ce qui est un vrai plus lorsque l’on est en phase de capitalisation.
Cependant, le PEA a tout de mêmes quelques inconvénients :
- Le plafond des versement est limité à 150 000 € (ce qui est déjà pas mal tu me diras mais il faut envisager cela sur un horizon de placement très long).
- Tout retrait avant 5 ans entraîne la clôture du PEA : si tu es obligé de retirer ton argent avant ces 5 ans, il te faudra alors en rouvrir un et attendre à nouveau 5 ans pour bénéficier « librement » de ton capital.
- Entre 5 et 8 ans les retraits n’entraînent plus la fermeture du PEA, mais tu ne pourras plus faire de versements.
- Après 8 ans les retraits et versements seront totalement libres.
Une astuce : tu n’es pas obligé de faire de versement après l’ouverture du PEA. Ainsi tu peux d’ores et déjà en ouvrir un afin de « prendre date » et d’entamer ces 8 années pour bénéficier librement de ton capital investi.
Autre inconvénient, le PEA te permet d’investir uniquement dans des entreprises européennes, te privant du marché américain qui offre de superbes opportunités d’investissements. Cependant, tu peux malgré tout y placer certains ETF (trackers) positionnés sur le marché international et non pas uniquement européen sous certaines conditions. J’y reviendrais plus en détails dans un article dédié aux ETF.
Compte-titre
Passons maintenant au compte titre. Sur le papier il n’a que des avantages : pas de limite de plafond, ouverture sur tous les marchés, retraits et versements totalement libres. Comme le PEA, il est composé d’un compte espèce sur lequel tes versements iront avant que tu puisses acheter tes titres.
Sa faiblesse réside dans la fiscalité. En effet, celle-ci s’applique immédiatement, contrairement au PEA. Ainsi si tu perçois des dividendes ou réalise des plus-values, celles ci seront imposées immédiatement. En général, c’est la flat taxe qui s’applique, à savoir une imposition à 30% sur les gains. Je te ferai un article dédié à la fiscalité un peu plus tard.
Assurance vie
Les contrats d’assurance vie permettent également d’investir en bourse, la majorité du temps via des fonds commun de placements (des fonds gérés activement par des sociétés de gestion) ou des ETF. Il me semble qu’il est possible de mettre des titres en direct dans un contrat d’assurance vie, mais je n’ai encore jamais testé ce genre de plateforme.
L’assurance vie est une autre enveloppe fiscale qui permet de s’affranchir des impôts après une période de 8 ans. En effet, passé ce délai, les gains réalisés seront taxés à hauteur de 17,2% et des impôts sur le revenu après un abattement de 4600 € par an.
L’assurance vie peut être une bonne option si ton PEA est plein et que celle ci te propose une sélection d’ETF avec des frais de gestion contenus. En effet en plus des frais courants propres aux fonds proposés, l’assureur te prends des frais de gestion qui oscille entre 0,6 et 0,8% par an pour les plus compétitifs. cela peut paraître peu mais nous verrons que même 1% de frais par an peut faire une différence énorme sur le long terme.
Pour résumer :
Pour investir en bourse tu as 3 supports :
- Le PEA : Il te permet d’investir dans des actions européennes et est plafonné a 152 000€, avec un avantage fiscal au bout de 8 ans ;
- Le compte titre (ou CTO) : il n’est pas plafonné et n’a aucune restriction géographique, attention cependant à la fiscalité qui peut vite venir plomber ta performance ;
- L’assurance vie : elle te permet également d’obtenir un avantage fiscal au bout de 8 ans et n’est pas plafonnée. Attention cependant, à vérifier au préalable les fonds ou ETF pouvant y être logés.